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Récits d'Ombrelune / Re : [Récit] Original Sin
« le: 05 mai 2010, 14:18:01 »
Luun s'éveilla aux cotés de sa compagne et posa un regard attendri sur elle, ne voulant troubler son sommeil. Il repensa au chemin qu'il avait parcouru lors de l'année écoulée. Djianne avait su se montrer patiente avec lui, attendant qu'il se sente prêt à s'engager dans une nouvelle relation, acceptant son besoin de solitude tout comme ses présences erratiques. Ils s'étaient retrouvés et leur bonheur devait beaucoup à cette soirée d'anniversaire qu'Ayerown avait souhaité faire partager à tous.
Ils avaient ressenti le besoin d'apprendre à se connaitre et ils étaient partis. Aux longues semaines passées à Kunark avaient succédé les journées paisibles à Maj'Dul. Un soir, à la lueur des étoiles, la carapace que le Feir'dal s'était construite avait cédé et il avait parlé, de lui, beaucoup, de son passé, de ses émotions... Il n'avait rien caché à Djianne et elle l'avait accepté comme il était, sans lui demander de changer. Si Djianne s'était montrée plus réservée sur son propre passé, elle commençait elle aussi à le lui livrer, fragments incomplets d'un puzzle, parfois déroutante, souvent surprenante et toujours plus fascinante. Elle avait semblé craindre sa réaction, admettant se livrer pour la première fois, mais chaque facette qu'il découvrait d'elle lui plaisait et il l'écoutait raconter son histoire, revivant à travers ses paroles des vestiges d'un temps pour beaucoup oublié. Puis, quand elle en avait assez dit, elle s'arrêtait, remettant la suite de ses confidences à plus tard, le laissant accepter ce qu'il avait entendu, lui laissant le temps, comme elle avait toujours su le faire.
Djianne et lui affichaient maintenant leur relation au grand jour, n'hésitant pas à aller ensemble à la réception donnée en l'honneur de l'arrivée de Grainne et de Draeken dans le Hall des Ombres, à Freeport. Tout le monde semblait accepter et approuver leur relation. Pas que Luun les eut écoutés dans le cas contraire, mais cela mettait en perspective son passé et il comprenait maintenant ses erreurs de jeunesse. Quelque part, il avait grandi.
Ce fut ce soir là aussi, sous les arbres d'un jardin niché au cœur de la ville du Suzerain, qu'il lui avoua ses sentiments. À la façon qu'elle eut de lui sauter au cou, il sut qu'ils étaient partagés...
Quelques jours passèrent encore et Djianne l'emmena à la nuit tombée devant un château à l'abandon. Elle le lui décrivit comme étant le domaine de l'agitation, le théâtre d'un crime passionnel qui avait plongé le lieu dans un espace un peu hors du temps. Elle lui conta comment la colère de Quellious, voulant punir le coupable, voua ses victimes aussi à une damnation éternelle. Elle lui demanda ce qu'il en pensait... Les Dieux... des puissances bien pratiques pour qui ne voulait pas assumer son libre arbitre, mais... Luun n'avait jamais été un fanatique religieux. Certes, les Dieux existaient, il le savait. Les tables aussi existaient, généralement on évitait simplement de se cogner dedans.
Luun n'avait pas encore compris où Djianne voulait l'amener, mais il sentait que cela devait être important à ses yeux et qu'il devait lui laisser le temps... La Feir'dal finit par lui avouer, anxieuse, qu'elle aussi avait été damnée par Tunare. La Déesse de la Nature pouvait se montrer versatile, Luun le savait. Mais il savait aussi que dans son cas, lui avoir retiré sa protection l'avait mené sur les traces de la Voie Sauvage. Il savait aussi que ce n'était pas à lui de juger Djianne et qu'il l'aimait comme elle était, pour ce qu'elle était aujourd'hui, peu lui importait son passé. Laissant le château retomber dans la solitude de sa malédiction, ils prirent le chemin d'un lieu paisible où le soleil réchaufferait leurs cœurs après cette nuit sinistre. L'aube les trouva ainsi, enlacés sous un arbre, non loin de l'anneau druidique des Commonlands. Un jour nouveau se levait et les Feir'dal espéraient qu'il augurait aussi d'un avenir nouveau...
Ils avaient ressenti le besoin d'apprendre à se connaitre et ils étaient partis. Aux longues semaines passées à Kunark avaient succédé les journées paisibles à Maj'Dul. Un soir, à la lueur des étoiles, la carapace que le Feir'dal s'était construite avait cédé et il avait parlé, de lui, beaucoup, de son passé, de ses émotions... Il n'avait rien caché à Djianne et elle l'avait accepté comme il était, sans lui demander de changer. Si Djianne s'était montrée plus réservée sur son propre passé, elle commençait elle aussi à le lui livrer, fragments incomplets d'un puzzle, parfois déroutante, souvent surprenante et toujours plus fascinante. Elle avait semblé craindre sa réaction, admettant se livrer pour la première fois, mais chaque facette qu'il découvrait d'elle lui plaisait et il l'écoutait raconter son histoire, revivant à travers ses paroles des vestiges d'un temps pour beaucoup oublié. Puis, quand elle en avait assez dit, elle s'arrêtait, remettant la suite de ses confidences à plus tard, le laissant accepter ce qu'il avait entendu, lui laissant le temps, comme elle avait toujours su le faire.
Djianne et lui affichaient maintenant leur relation au grand jour, n'hésitant pas à aller ensemble à la réception donnée en l'honneur de l'arrivée de Grainne et de Draeken dans le Hall des Ombres, à Freeport. Tout le monde semblait accepter et approuver leur relation. Pas que Luun les eut écoutés dans le cas contraire, mais cela mettait en perspective son passé et il comprenait maintenant ses erreurs de jeunesse. Quelque part, il avait grandi.
Ce fut ce soir là aussi, sous les arbres d'un jardin niché au cœur de la ville du Suzerain, qu'il lui avoua ses sentiments. À la façon qu'elle eut de lui sauter au cou, il sut qu'ils étaient partagés...
Quelques jours passèrent encore et Djianne l'emmena à la nuit tombée devant un château à l'abandon. Elle le lui décrivit comme étant le domaine de l'agitation, le théâtre d'un crime passionnel qui avait plongé le lieu dans un espace un peu hors du temps. Elle lui conta comment la colère de Quellious, voulant punir le coupable, voua ses victimes aussi à une damnation éternelle. Elle lui demanda ce qu'il en pensait... Les Dieux... des puissances bien pratiques pour qui ne voulait pas assumer son libre arbitre, mais... Luun n'avait jamais été un fanatique religieux. Certes, les Dieux existaient, il le savait. Les tables aussi existaient, généralement on évitait simplement de se cogner dedans.
Luun n'avait pas encore compris où Djianne voulait l'amener, mais il sentait que cela devait être important à ses yeux et qu'il devait lui laisser le temps... La Feir'dal finit par lui avouer, anxieuse, qu'elle aussi avait été damnée par Tunare. La Déesse de la Nature pouvait se montrer versatile, Luun le savait. Mais il savait aussi que dans son cas, lui avoir retiré sa protection l'avait mené sur les traces de la Voie Sauvage. Il savait aussi que ce n'était pas à lui de juger Djianne et qu'il l'aimait comme elle était, pour ce qu'elle était aujourd'hui, peu lui importait son passé. Laissant le château retomber dans la solitude de sa malédiction, ils prirent le chemin d'un lieu paisible où le soleil réchaufferait leurs cœurs après cette nuit sinistre. L'aube les trouva ainsi, enlacés sous un arbre, non loin de l'anneau druidique des Commonlands. Un jour nouveau se levait et les Feir'dal espéraient qu'il augurait aussi d'un avenir nouveau...