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RĂ©cits d'Ombrelune / [BG] La Taverne des Plaisirs NĂ©gociables

« le: 05 mai 2010, 15:20:33 »

Les plaisirs de la chair, le fond de commerce de la Guilde des plaisirs négociables. Quelque soit le désir du client, quelque soit même le client, la Guilde trouvait toujours un moyen d'y répondre, si le prix demandé était payé. Des maisons dans toutes les villes, adaptées à chaque couche de la population, la Guilde était partout mais elle se gardait bien de faire étalage de sa fortune ou de sa puissance, préférant flatter les puissants et continuant ainsi à prospérer.

Ceux et celles qui travaillaient dans les Tavernes des plaisirs négociables étaient très disparates. Certains avaient choisi cette vie, d'autres non mais aucun n'aurait pris le risque de désobéir aux ordres ou pire, trahir la Guilde. Les rumeurs parlaient d'unetelle qui avait été donnée en repas à des requins et dont les cris n'avaient même pas perturbé les convives d'un banquet qui se donnait au même moment. Tel autre avait été chassé pendant des années, harcelé par les séides de la Guilde jusqu'à ce qu'il se livre de lui-même. Ces rumeurs étaient un excellent moyen de maintenir les employés dans ce que la Guilde qualifiait de droit chemin et si besoin, la Guilde avait les moyens d'être patiente.

L'établissement de Kelethin était le dernier à avoir été ouvert. La Guilde, aidée par ses contacts, était assurée de la coopération silencieuse de la Garde fae. Le contrat était simple, si quelqu'un présentait un comportement particulièrement suspect ou proférer des menaces contre Kelethin, la Garde devait en être avertie. Cela ne coûterait absolument rien à la Guilde et les profits allaient être maxima.

Afin de ne pas susciter trop de questions parmi la population, la Guilde avait opté pour une taverne présentant un certain raffinement, avec un nombre de chambres limité et des employés fixes. Cela leur permettrait de rapidement se fondre dans le paysage et les investissements liés à la Taverne seraient très aisément amortis.

Le choix des employés avait été plus délicat mais la publicité faite autour de la fête chez les Gardiens du Serment avait emporté la décision. Trop de monde voulait profiter de cet évènement pour prendre le risque de se trouver mêlé à quoique ce soit. Le déménagement des filles avait donc été décidé. Ce genre de transfert était souvent le moment où les idées de fausser compagnie à la Guilde naissaient. Dans le chaos du voyage et de l'emménagement, il était aisé de se dire qu'une porte pouvait s'ouvrir sur un ailleurs.

Toutefois la Guilde avait bien fait les choses, les gardes étaient déjà en place quand les hôtes et hôtesses étaient arrivés et ces dernières avaient chacune leur Gardien attitré. Leur présence était dissuasive envers les clients récalcitrants et ils assuraient leur protection aussi bien dans la Taverne que lorsque les filles étaient amenées à sortir pour une fête privée à Kelethin ou dans une autre ville. Tout était prêt. Il était temps d'ouvrir, temps de commencer à faire des affaires.

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Récits d'Ombrelune / [Récit] Un périple norrathien

« le: 02 avril 2010, 10:35:08 »

Vu par Haenwen

Vu par Haenwen

La mort du Lieutenant Anigh m'avait dévastée. Il avait beau avoir été un être dont l'étroitesse d'esprit le disputait à l'absence de scrupule, il avait souffert immensément dans les derniers temps de son existence. La Justice lui avait été rendue dans ce monde et le prochain. Il ne me restait plus qu'à prier pour que le Lieutenant Anigh trouve le repos dans les limbes du Néant. Je l'avais veillé autant qu'il était possible et il me fallait à présent comprendre comment cet être qui semblait n'être un danger que pour les garde-mangers avait pu succomber à la peste qui s'étendait peu à peu sur Norrath.

Plusieurs jours j'ai tourné en rond, accomplissant mes corvées d'aspirante sans trouver de réponse à mes interrogations. Le hasard, toutefois, élément imprévisible de l'existence, avait décidé qu'il était temps que je retourne dans la danse du monde. Un soir où j'étais affectée de garde dans les couloirs du palais j'ai entendu une conversation. Les murmures étaient feutrées mais je suis kerrane, mes sens sont ce qu'ils sont, affutés, aiguisés. Les comploteurs auraient pu parler juste devant moi, cela n'aurait rien changé. Le sujet de leur conversation étaient les Gardiens du Serment. Je me souvenais d'eux à présent et de la remontrance que la Reine leur avait adressée. Bien sûr, ils pourraient m'aider à comprendre pourquoi.

Quittant le service de la Garde, je me rendis rapidement dans Qeynos-nord pour rejoindre les Gardiens. Quelque chose me retenait pourtant et j'errais plusieurs jours sur les parterres fleuries avant de me décider. Il faut croire que la Justice était avec moi ce soir car lorsque j'entrais Dame Azurielle, la coryphéragie ainsi qu'une autre damoiselle étaient en grande discussion. Elles s'interrompirent comme j'entrais. Comme je m'y attendais Dame Azurielle ne me reconnut pas. Après tout, qui se soucie des ombres. Les présentations faites, j'appris qu'elles comptaient se rendre à Gorowyn pour y rencontrer un botaniste ou un alchimiste pouvant les renseigner sur le moyen de soigner la peste. Que ne l'eussent-elles pas fait avant ! Nombreux sont ceux qui seraient encore en vie... Il était trop tard pour se lamenter. Il fut décidé de se donner rendez-vous sur les docks de la ville de Gorowyn.

En allant au port, j'eus la surprise de croiser Sire Quleym. La Justice était résolument de mon côté ce jour-là. Il jugeait la Coryphée incapable, je l'estimais évanescente. Il estimait ne rien à voir à faire dans cette histoire, je n'étais pas d'accord. Quand il admit penser à celle qui hantait son coeur et qu'il s'inquiétait pour elle, le motif pour lui de faire ce périple devient évident. Je m'attachais à ses pas, ombre parmi les ombres et nous nous mîmes en route. Sire Quleym est aisé à satisfaire. Il parle peu, voire pas et ne demande pas de courir dans tous les sens toutes les trente secondes. Il nous fut ainsi facile et rapide de rejoindre Gorowyn. Là, je dois admettre avoir cru que le moment de se battre était arrivé et je ne pensais pas que cela aurait pu être contre la Coryphée ou son amie Djianne. Leur objectif commun, même si les raisons différaient, eut raison de leurs différences et après plusieurs tours et détours dans Gorowyn nous arrivâmes auprès de la gnome Alomo, botaniste de son état et langue fort pendue. La négociation s'engagea entre Alomo, Dame Djianne, Sire Quleym et Dame Azurielle. Chacun y allait de son argument. Qui vantait la richesse, qui la renommée. À la réflexion tous n'y allait pas de leurs arguments. La Dame Azurielle avait eu une phase où elle regardait pousser les plantes sous serre puis ensuite celles qui étaient dans le jardin central.
La gnome rĂ©clamait un Ă©chantillon souillĂ© pour analyse, Dame Djianne et Sire Quleym disaient que cela Ă©tait possible mais probablement pas Ă  Gorowyn. Cela aurait pu continuer longtemps si Dame Azurielle n'avait sorti un coffret de sous sa cape. Le fait qu'elle ait eu une idĂ©e de ce genre a apparemment surpris Sire Quleym. En tout cas cela permit Ă  la gnome de faire ses expĂ©riences et ainsi aboutir Ă  un rĂ©sultat encourageant. Il existait bien un moyen de se soigner de cette peste. Il s'agirait d'une algue apparemment. Il faut que je reconnaisse que la question de Sire Quleym "oĂą trouve t'on cette algue ?" et surtout la rĂ©ponse de la gnome "Ă  la montagne" a sĂ©rieusement entamĂ© ma concentration. Dans quel monde vivaient-ils les uns et les autres pour qu'au coeur du pĂ©ril menaçant de nous englutir, ils arrivaient encore Ă  plaisanter ? Quoiqu'Ă  la rĂ©flexion, Sire Quleym a peu goĂ»tĂ© la plaisanterie de son cĂ´tĂ© aussi. 

Les négociations se sont poursuivies pour savoir à présent comment se procurer cette algue. Quand la gnome a annoncé qu'il fallait aller voir une marchande Teir'Dal dans les bois de la Pénombre, notre assemblée a accepté la nouvelle stoïquement même si elle était loin de nous ravir. La gnome a ensuite été payée et Dame Azurielle a souhaité récupérer son échantillon initial, suivant en cela les conseils avisés de Dame Djianne. Pour nous remercier, la gnome nous a préparé une décoction afin de nous immuniser. Je ne voulais pas boire cela mais quand Sire Quleym l'a eu fait, je n'ai plus eu le choix. Par tous les marteaux de la Justice, qu'est ce que c'était mauvais...
En quittant la gnome, les Dames se sont jetées du haut des plate-formes jusqu'à l'étendue d'eau qui est au pied de Gorowyn. Les folles ! Si Sire Quleym avait eu l'idée de faire la même chose je n'aurais eu d'autre choix que de l'imiter mais il a préféré prendre un ascenseur nous permettant d'arriver au sec en bas tout aussi rapidement. Le voyage pour les bois de la Pénombre était manifestement loin de lui plaire. J'attendais qu'il prenne sa décision. Je n'avais pas à me mêler de ses conflits intérieurs. Finalement tout le monde fut du voyage et un paladin Koada'Dal se joignit à nous.

Dame Azurielle, Dame Djianne se dĂ©guisèrent afin de ne pas se faire remarquer plus que de nĂ©cessaire tandis que Sire Quleym dissimulait ses traits et ses formes sous une ample robe noire. Mon armure me couvrant de la tĂŞte aux pieds, j'Ă©tais tout aussi difficilement reconnaissable. Il ne restait que Sire Ayerown pour nous faire remarquer. Le groupe le fit alors passer pour un prisonnier. Ce fut Dame Azurielle qui commença les nĂ©gociations en ... agressant littĂ©ralement la marchande. Je ne connais certes pas les moeurs teir'dales mais il m'a semblĂ© que cela fut excessif. D'ailleurs Sire Quleym prit rapidement la tĂŞte des opĂ©rations afin d'Ă©viter que nous ne repartions bredouilles. Il parlementa longtemps, arguant de liens claniques permettant d'obtenir des simplifications administratives. Le thexien n'est pas une langue que je maĂ®trise, je ne compris pas les subtilitĂ©s de ce que lui et la Teir'Dal se disaient. L'essentiel Ă©tant qu'il eut  l'information qu'elle provenait de la mer au large de Port-Franc et qu'il suffisait de la sĂ©cher avant de la consommer. Notre groupe se mit rapidement en route quand Sire Quleym le dĂ©cida. Sire Ayerown fit des difficultĂ©s, allant jusqu'Ă  cracher sur Sire Quleym.

Quand nous nous retrouvâmes sur les docks des Monts-du-Billôt et tous en vie, je dois admettre que je fus soulagée. Par contre je ne suis pas sure d'avoir compris la suite des évènements.
Dame Azurielle voulait envoyer ses gens chercher de l'algue avant de prévenir la Reine.
Dame Djianne s'y refusait arguant qu'il ne fallait pas tarder.
J'ajoutais que cela serait un excellent moyen de couper court au complot se préparant mais Dame Azurielle répliqua qu'elle se moquait totalement du complot.
C'Ă©tait Ă  n'y rien comprendre.
Sire Quleym se contenta d'ajouter qu'il était temps d'arrêter les bourdes et se détourna de la conversation. Il m'ordonna de faire mon rapport à la Garde et décida que nous rentrions. Faire un rapport parfaitement honnête, juste et droit se releva plus compliqué qu'il n'y paraissait au premier abord mais un ordre est un ordre. Il vaudrait mieux pour Dame Azurielle qu'elle ne traine pas pour rencontrer la Protectrice de la Reine, l'imposante Galata.

C'est ainsi que ce périple aurait dû s'achever. Par un retour somme toute triomphant à Qeynos, l'objectif atteint et les coeurs légers. Je méditais là-dessus à la fontaine de Karana quand Sire Ayerown vint me trouver. Au début je n'ai pas compris ses paroles, elles faisaient écho à d'autres prononcées par les Dames mais cela n'avait pas de sens. Tous s'interrogeaient sur mon éventuelle proximité avec Sire Quleym... Je n'ai toujours pas compris comment je pourrais le protéger en étant à plus de quatre pas de lui ou alors il fallait que je me mette aux dagues de lancer et au tir à l'arc de toute urgence. À moins qu'ils n'aient sous-entendu des choses d'ordre plus privé et là ce serait carrément ridicule. C'est toutefois quelque chose dont je ne m'ouvrirai pas à Sire Quleym, il a semble t'il assez de soucis sans cela. Sire Ayerown avait des questions, des tonnes de questions sur les uns et les autres. N'eut-il été mon supérieur de par sa fonction au sein de l'ordre des Gardiens et sa position dans le paladinat, je lui aurais bien dit de m'oublier mais cela ne se pouvait alors j'y répondis.
Sur la fin il me traita d'ange gardien de Sire Quleym et que cela nous amènerait probablement à nous revoir. Ange gardien, quelle idée.

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Récits d'Ombrelune / [Récit] Une bien belle soirée...

« le: 23 mars 2010, 14:53:33 »

La taverne du Lion était bondée à cette heure-ci comme à l’accoutumée. Châtaigne louvoya entre les tables pour rejoindre un groupe d’amis dont la plupart faisait partie de la garde de Qeynos. C’était eux qui d’habitude régalaient le groupe d’anecdotes mais ce soir, Châtaigne était sure de tenir la vedette.

« Salut les gars » dit Châtaigne en faisant signe au tavernier de remettre une tournée à tout le monde.
« Wahou t’as piqué le trésor de tes employeurs que tu payes une tournée comme ça, s’exclama Aldriche ».
« Fermes-la un peu le barbare et profites. Ce soir c’est moi qui raconte. »

Elle n’avait pas eu de mal à obtenir l’attention des autres. Châtaigne travaillait à la maison des Gardiens du Serment et leur cheffe, leur Corpyhée comme ils disent, venait de rencontrer la Reine. Ce n’était pas vraiment un secret vu que la Reine s’était déplacée en plein jour et sans déguisement…
« - Alors que leur a-t-elle dit ?
- Ouais ça parlait de quoi cette convocation ?
- C’est la guerre ? »
Les questions fusaient de toutes parts tandis que Châtaigne sirotait sa boisson en souriant.
« - Alors là les gars, vous n’y êtes pas du tout.
- Mais…
- Chut, laisse-la parler. »
 
Ravie d’être le point de mire de la soirée, Châtaigne commença son récit de la fête survenue la veille chez les Gardiens du Serment.
« Dame Azurielle conversait avec deux recrues potentielles quand tout-à-coup ces deux femmes sont entrées avec leur propre protecteur. Normalement on doit fouiller tout le monde à l’entrée mais là, franchement je ne vois pas où elles auraient pu dissimuler quoique ce soit… »

Les gars la regardaient bouché bée se demandant s’ils comprenaient bien de quoi Châtaigne leur parlait.
« - Tu veux dire qu’elles étaient si courtes vêtues que ça ?
- Pire, elles avaient une jupe échancrée si haut sur leurs cuisses que l’on devinait leurs dentelles dessous quand elles se déplaçaient.
Et en haut, ben en fait en haut y avait rien ou pas grand-chose. »
Certains des présents devinrent tout rouge à la description des deux femmes et se cachèrent derrière leur bière.
 
« Elles ont demandé après la fête du Seigneur Ayerown ce que je n’ai pas compris car cela fait drôlement longtemps que nous ne l’avons pas vu.
Comme personne ne venait, ni Dame Azurielle ni un des serviteurs, elles ont commencé à se balader dans la maison. Je les ai entendues saluer Dame Azurielle, expliquer pourquoi elles étaient là et la Dame leur a demandé de patienter un peu, qu’elle avait quelque chose à finir.
Du coup avec les autres gardes nous les avons laissées tranquilles vu que la patronne n’avait rien dit.
Ensuite y a la recrue Gedeficor qui est arrivée et là, là… »
 
Châtaigne but une autre gorgée de sa boisson, très heureuse de son petit effet. Les gars étaient suspendus à ses paroles.
« - Allez quoi... Nous fait pas languir…
- T’es dure là avec nous…
- Rhooo j’avais soif » leur dit-elle en regardant son verre presque vide. Il ne fallut pas longtemps pour qu’il fut de nouveau plein. Châtaigne avait un grand sourire ravi.
« Là, elles ont commencé à danser pour lui, à lui masser les épaules. Je les ai vu faire des ces trucs, j’imaginais même pas… Bref le pauvre Gedeficor a eu soudain très très chaud. »
Châtaigne se laissa même aller à refaire certains des pas de danse des deux femmes et tout à coup ses compagnons comprirent parfaitement de quelle chaleur elle parlait.

« - Ensuite ils sont allés dans une des chambres…
- Tu veux dire, à trois, en même temps ? »
Châtaigne hocha la tête, affirmative.
« - Le plus fou c’est que Dame Azurielle poursuivait sa réunion normalement alors qu’ils n’étaient pas vraiment discrets.
Ensuite c’est le Seigneur Luun qui est arrivé avec Dame Djianne. J’ai juste vu une des filles les accueillir puis plus rien sauf les bruits.
Je pensais avoir vu déjà plein de trucs bizarres, louches, pas nets chez les Gardiens mais les deux filles qui reviennent avec Gedeficor vêtu seulement de son caleçon long et qui vont ensemble dans le bassin juste devant moi et l’autre garde en faction, alors ça…
- Tu veux dire quoi … ? »
Châtaigne opina.
« Il les a carrément déshabillées dans l’eau. »
Aldriche referma la bouche tout-à-coup mettant fin à l’expression de franche stupeur qui marquait ses traits depuis un moment maintenant.
« - C’est là que l’on a entendu Dame Azurielle revenir. Nous étions surs qu’elle allait arrêter ça mais même pas !!! Elle ne leur a même pas adressé un regard, les laissant faire leurs petites affaires tranquilles…
- Nooooooon !!!
- Si si je vous assure…
C’est peu après que la recrue Quleym est arrivée. Oh la la qu’est ce qu’il était en colère. J’ai cru qu’il voulait tuer tout le monde.
- Bah c’est parce que c’est un Tier’Dal que tu dis ça.
- Nah du tout je t’assure. Il était vraiment furieux.
- C’est là que Dame Azurielle s’est enfin intéressée à ce qu’il se passait et a dit que c’était bon.

- Quoi ? rugit le barbare. Elle a dit que ce n’était pas grave si un de ses gars et deux poules s’envoyaient en l’air sous le nez de leurs gardes dans un bassin ?
- Heu ouais c’est un bon résumé.
Du coup, Quleym ben il a plus rien fait du tout à part tourner en rond et râler et puis y a une autre femme qui est entrée, Erydd. Première fois que je la voyais celle-là mais la situation n’a pas eu l’air de beaucoup la déranger en fait. Ah ! J’oubliais le Seigneur Luun et Dame Djianne avaient rejoint tout le monde dans l’entrée.
Plutôt beau gosse le Seigneur Luun d’ailleurs… »
 
Ses compagnons la regardaient maintenant Ă©trangement.
« - Ben quoi ? Il était à moitié à poil lui aussi. Pour une fois que je peux profiter du spectacle… Après suis pas vraiment sure d’avoir compris quoique ce soit à ce qu’il s’est passé…
Quleym vociférait après les deux femmes. Dame Azurielle faisait des mondanités et Gedeficor, pas rassasié, entreprenait Erydd.
Dame Azurielle a tout de même fait remarquer qu’il ne serait pas dit que les Gardiens du Serment ne savaient pas recevoir et, par Brell, ça c’est sûr. Personne ne pourra rien redire à son hospitalité… Je crois même qu’elle a engagé les deux filles pour la prochaine représentation de théâtre de la troupe de Deisos..
- Nooon
- Si si
- Ben ça alors… »

 Tandis que Châtaigne poursuivait son rĂ©cit de la soirĂ©e la plus chaude qu’avait connu Qeynos depuis bien longtemps, personne ne faisait attention Ă  un halfelin qu’une kerrane suivait comme son ombre.